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Histoire et Actualité mode

Industrie textile et pollution : l’état des lieux

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Selon les constats, l’industrie textile n’est pas étrangère à la pollution que subit notre planète. Pire, ce secteur est qualifié de gaspilleur de ressources. Ajoutez-y des conditions de travail exécrables qui vont de pair avec la “fast fashion“. D’ailleurs, les militants écologistes tirent la sonnette d’alarme et n’hésitent pas à manifester durant les fashions weeks. Le Conseil suédois de la mode a suivi le mouvement en annulant la semaine de la mode qui devait se tenir à Stockholm en juillet 2019. Mais comment y remédier sur le long terme ? Les producteurs sont-ils prêts à faire des efforts pour le bien-être de l’humanité ?

L’industrie de la mode : un pollueur massif

Saison après saison, le secteur de la mode ne connaît pas de répit. Chaque année, ce sont plus de 130 milliards de vêtements qui sortent des fabriques aux quatre coins du monde alors que la planète ne compte que 7,7 milliards d’habitants. Face à l’ampleur de la pollution générée, bon nombre de producteurs ont pris les devants en proposant des tissus plus bios, écologiques et responsables.

textile écologique

Ces textiles non polluants sont notamment disponibles sur Mercilesabeilles.com, une enseigne qui prône le zéro-déchet, ainsi que la couture écoresponsable et engagée. Comptez ainsi sur un large assortiment d’étoffes et de matières naturelles telles que le coton pour tous les projets de couture. Il ne faut pas oublier qu’à elle seule, l’industrie de la mode émet 2% des émissions globales en matière de gaz à effet de serre. C’est bien plus que la pollution générée par l’ensemble des transports aériens et maritimes.

La production de textile : très gourmande en eau

Outre les émissions de gaz à effet de serre, l’industrie de la mode reste à l’origine de gaspillages d’eau. Pour vous donner un aperçu de l’ampleur de ce méfait, sachez que la production de textile ne requiert pas moins de 93 milliards de mètres cubes d’eau par an. Ainsi, l’équivalent en eau de 70 douches se révèle nécessaire pour produire un simple t-shirt. Pour un pantalon, il faut l’équivalent en eau de 285 douches. À cela s’ajoutent les dépenses en eau des particuliers qui doivent laver leurs vêtements régulièrement.

Réduire l’impact de l’industrie de la mode : un enjeu capital pour la planète

Face à une industrie complexe et polluante à tous les niveaux, le défi serait d’imposer un processus de recyclage des produits. Ainsi, les découpes, les chutes seront réutilisées à bon escient. Ce concept est déjà adopté en France où plus de 230 000 tonnes de déchets textiles sont récoltées chaque année. Les 60% sont réutilisés comme matières premières tandis que les 40% deviennent des chiffons.

Forcément, des mesures spécifiques s’imposent puisque certaines fibres sont plus polluantes que d’autres. C’est le cas des tissus en polyester, en acrylique et en synthétique qui constituent 63% des matières utilisées. Les fibres en coton ne représentent que 26% des matières utilisées dans l’univers de la mode. Les derniers 11% sont composés de matières naturelles comme la laine, le lin et la soie.

Quoi qu’il en soit, les efforts de recyclage permettent d’aller bien au-delà de la durée de vie du textile. Le concept vise aussi à réduire l’utilisation des matières synthétiques obtenues à partir de composants pétrochimiques.